SUR LE CIDRE ET LE POIRÉ.
Au comité des subsistances de la Convention
- Extraits des délibérations de la municipalité de la Société populaire de La Carneille :
" -109 formeront en plusieurs divisions à l'effet de constater et de faire l'inventaire de toutes les boissons et eaux,de-vie étant chez les laboureurs et propriétaires de chaque commune.."
- AM S Les commissaires de chaque division sont chargés de faire une dépense provisoire aux dits propriétaires et cultivateurs de se dessaisir desdites boissons, et ce jusqu'à ce qu'il en soit arrêté autrement, d'après les procès-verbaux d'inventaire qui seront remis au Directoire du district dans les vingt-quatre heures de leur confection. Pour que rien ne manquât au régime de liberté inauguré par le district de Domfront en faveur des propriétaires de cidres et d'eau-de-vie et des bouilleurs de cru, il fut arrêté que le Comité des subsistances de la Convention serait invité à faire prononcer la peine à infliger aux contrevenants. Nos cultivateurs durent se soumettre à ces mesures tyranniques, car toute résistance eût pu avoir poureux les conséquences les plus graves. La Terreur, en effet, sévissait avec violence dans ce district. Mais on constate avec satisfaction qu'au lendemain même de la chute de Robespierre, clé de voûte de ce régime qui tendait à faire de la France une Salente où le bourreau aurait joué le rôle de suprême modérateur, une opposition énergique se manifesta contre ces lois tyranniques."*
Le 14 thermidor, en effet, les citoyens Bertrand-l'Hodiesnière et Mondhare, membres de la Société populaire de la Carneille, présentèrent au Directoire du district deux extraits des délibérations de la municipalité de la Société populaire de ladite commune, dont l'une contenant une demande pressante de faire rapporter l'arrêté du 22 ventôse, relatif à l'interdiction absolue de la fabrication de l'eau-de-vie. L'arrêté qui fut rendu en conséquence, constitua un véritable recul, mais sous sa forme équivoque laissa encore ouverte la porte à l'arbitraire et aux dénonciations, double caractère du régime qui suivit la Terreur.
- AM S Les commissaires de chaque division sont chargés de faire une dépense provisoire aux dits propriétaires et cultivateurs de se dessaisir desdites boissons, et ce jusqu'à ce qu'il en soit arrêté autrement, d'après les procès-verbaux d'inventaire qui seront remis au Directoire du district dans les vingt-quatre heures de leur confection. Pour que rien ne manquât au régime de liberté inauguré par le district de Domfront en faveur des propriétaires de cidres et d'eau-de-vie et des bouilleurs de cru, il fut arrêté que le Comité des subsistances de la Convention serait invité à faire prononcer la peine à infliger aux contrevenants. Nos cultivateurs durent se soumettre à ces mesures tyranniques, car toute résistance eût pu avoir poureux les conséquences les plus graves. La Terreur, en effet, sévissait avec violence dans ce district. Mais on constate avec satisfaction qu'au lendemain même de la chute de Robespierre, clé de voûte de ce régime qui tendait à faire de la France une Salente où le bourreau aurait joué le rôle de suprême modérateur, une opposition énergique se manifesta contre ces lois tyranniques."*
Le 14 thermidor, en effet, les citoyens Bertrand-l'Hodiesnière et Mondhare, membres de la Société populaire de la Carneille, présentèrent au Directoire du district deux extraits des délibérations de la municipalité de la Société populaire de ladite commune, dont l'une contenant une demande pressante de faire rapporter l'arrêté du 22 ventôse, relatif à l'interdiction absolue de la fabrication de l'eau-de-vie. L'arrêté qui fut rendu en conséquence, constitua un véritable recul, mais sous sa forme équivoque laissa encore ouverte la porte à l'arbitraire et aux dénonciations, double caractère du régime qui suivit la Terreur.
Voici un extrait de cet arrêté Considérant que par leur délibération, ils ont eu égard aux temps disetteux qui les força de retenir les boissons pour faire subsister les habitants du district et au manquement presque total de fruits, qu'ils n'ont néanmoins jamais entendu défendre de convertir en eau-de-vie les cidres qui n'étaient pas propres à boire. Arrêtent que tous les citoyens du district demeurent autorisés comme au passé de faire bouillir toute liqueur autre que celles servant pour les boissons, sans vouloir néanmoins arrêter d'aucune manière l'industrie et la liberté du commerce, s'en rapportant sur cela au zèle républicain des habitants du district et à leurs inquiétudes relativement aux besoins de première nécessité et le tout, sauf l'approbation du Comité de salut public et de la Commission du commerce."
Comité des subsistances de la Convention.
14 thermidor.*