Le meis de Mai, le meis de Mai,
Y-a-t-i' un mais preferablle?
Cllos et gardîn, côti et prè,
Y-a-t-i' rein d'pus agriablle?
Vive, vive le meis de Mai,
Vive l'amour et la biautè.
Le meis de Mai, le meis de Mai,
Rêjouit toute la nature;
Tout est charmant, tout est parfait,
Tout à l'envi s'transfigure,
Vive,
vive le meis de Mai
Meis remplli d'amour et d'attrait.
Le meis de Mai, le meis de Mai,
Comme est que tout se rêville;
Tout est jouaie et gracieusetè,
Tout dans sen pus be s'habille:
Vive, vive le meis de Mai,
Vive l'amour et la gaitè.
Le meis de Mai, le meis de Mai,
Est tout remplli d'esperance;
Opres la fraid le biau solei,
Opres le deu la rejouissance,
Vive, vive le meis de Mai,
De le rveir qui n'a le souhait?
Victor Hugo a fait l'éloge de ce patois de Normandie d'où, à
l'entendre, la langue française serait sortie « comme la fleur de sa
racine a. La louange est belle. Précisons pourtant de suite qu'elle
est incomplète.
Ce n'est pas, en effet, la seule littérature d'oïl qui a germé à
l'ombre de l'étendard de pourpre. Par une rencontre unique dans
l'Histoire, les Normands « constructeurs d'empires ont présidé
à toute une fermentation intellectuelle qui apparut, en Sicile et
en Angleterre, comme une sorte de Renaissance anticipée.
l'entendre, la langue française serait sortie « comme la fleur de sa
racine a. La louange est belle. Précisons pourtant de suite qu'elle
est incomplète.
Ce n'est pas, en effet, la seule littérature d'oïl qui a germé à
l'ombre de l'étendard de pourpre. Par une rencontre unique dans
l'Histoire, les Normands « constructeurs d'empires ont présidé
à toute une fermentation intellectuelle qui apparut, en Sicile et
en Angleterre, comme une sorte de Renaissance anticipée.
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