lundi 16 juin 2025

Une fête de village en Normandie

 

Le tableau du peintre
Date de création : Vers 1830



Du peintre Jouhaux représentant une foule massée devant de nombreuses attractions foraines venues dans leur village normand.

 En dépit du titre, il doit s’agir d’un village important ou d’une fête de dimension régionale. Les spectateurs arborent la tenue traditionnelle, adultes comme enfants.
 Plusieurs baraques foraines sont présentes pour l’occasion, constituées d’assemblage de planches recouvertes par une bâche.
 Le métier comporte une entrée, placée sous le panneau d’enseigne et un second accès situé de l’autre côté de l’estrade. Il s’agit d’un entresort qui assure un spectacle permanent.

 Au premier plan, un banquiste, perché sur son estrade, en plein boniment, fait retentir une grosse caisse, retenant ainsi la foule pour l’inviter à entrer dans l’entresort. Normalement, une personne assure la parade : le tambour, l’aboyeur, le trompette, le clown, la danseuse ou l’acrobate.
 Parfois Pierrot est un faire-valoir naïf et maladroit. Derrière les artistes, il y a une toile peinte qui représente les attractions, ici un volcan en éruption, certainement le Vésuve. A l’intérieur, le spectateur assiste à des dioramas de catastrophes naturelles. Au second plan, sur le même modèle, un numéro de funambule et plus loin l’exhibition d’une femme géante. A l'arrière-plan, les baraques sont nombreuses et peuvent présenter des phénomènes, des musées de cire, des acrobates… Face aux banquistes, les cabarets sont alors nombreux et nous voyons ici un estaminet avec une bouteille comme enseigne. L’histoire des attractions de foires se divise ainsi : le palque correspond aux numéros effectués au sol par les acrobates ou avaleurs de sabres ; il est antérieur au spectacle présenté sur des planches par les banquistes ou paradistes, dépeint ici. Ensuite se développe la fête foraine, avec les forains actuels et leurs manèges.

lundi 9 juin 2025

Claude GUIBOUT

 Claude GUIBOUT a maintenant 75 ans nous fait partager son amour de l'histoire et de sa commune :






Terre de ses origines, Claude nous fait découvrir La Carneille est un village pittoresque doté d'une histoire très ancienne fortement marquée par la Grande Histoire (la guerre de 100 ans, les guerres de religion, la Révolution, l'ère industrielle).





 "Passionné, je serais heureux de partager mes connaissances, histoires et anecdotes avec les visiteurs."

Il fait partie du réseau Greeters de l'Orne 











samedi 7 juin 2025

La cohue de la Carneille



Peinture de La Carneille.a



 La halle, dite « cohue de la Carneille» (siège des petites justices) était le lieu obligé pour réunir la population et crier les sentences : Multitude désordonnée, cohue confuse et bruyante de personnes y avait lieu.


 Quelle est l'origine du mot cohue ? 

( XIII e siècle) Du breton koc'hu (« halle ») attesté en 1232, sous la forme latine cohua et désignant la halle de Vouvant (Charte de G. de Lusignan) ; (1278) cohue de Chastau-Gontier (i.e. halle) ; (1318) le latin cohuta désigne le
 « siège de l'assemblée des officiers justiciers réunis en tribunal ». 





Le château, les prisons et la cohue de la Carneille ayant été incendié par les Anglais en 1356 ( R Leroy), ces deux derniers établissements, « la meson de la cohue et prisons.
  En 1453, la justice va se tenir dans des lieux privés, loués a cet effet. Ainsi on accorde à « Guillaume Trolley, bourgois de la Querneille, la somme de XXX s. t. pour le louage d'une sienne maison assise ou bourg dud. lieu  pour la juridiction des assise "et en quoy est le sep a metre les prisonniers...laquelle somme lui estoit deue par marché fait avec lui.




Siege de Bordeaux en 1453


23 juillet 1453:
  Bataille de Gavre: Philippe le Bon bat les Gantois révoltés; la ville doit verser une énorme rançon, et ses privilèges sont diminués.


source : Archeologie Médiévale publié en 1975



Chapelle Sainte-Barbe . château du Bois André

 


.            Devant le château du Bois André en juin.

Messe à la Chapelle consacré à Sainte-Barbe au château du Bois André.

Au château de Bois-André séjourna Henri IV lors d'une courte pause pendant les combats contre la ligue. Paris est aux mains des ligueurs, tandis qu’Henri IV tient les provinces du Midi ; il obtient le soutien de la reine Élisabeth d’Angleterre et des princes protestants du Danemark et d’Allemagne. 


Avant de conquérir Paris, Henri IV doit donc s’assurer de la Normandie car c’est là que lui arrivent d’Angleterre les armes et l’argent nécessaire pour payer la solde de ses soldats.


Le 14 mars 1590, à l’aube, les deux armées s’affrontent. D’après la chronique, Henri aurait harangué ses troupes avant la bataille : « Mes compagnons, Dieu est pour nous ! Voici ses ennemis et les nôtres ! Voici votre roi (…). Si vous perdez vos enseignes, cornettes ou guidons, ne perdez point de vue mon panache, vous le trouverez toujours au chemin de l’honneur et de la victoire… » C’est après cette bataille que le panache blanc qui orne le casque d’Henri IV devient fameux. Malgré les renforts de mercenaires allemands et de cavaliers espagnols, les troupes ligueuses sont défaites. Les soldats royaux rapportent de nombreux trophées, dont cinq canons et tous les drapeaux ennemis. Les chefs ligueurs sont poursuivis : le duc de Mayenne fuit jusqu’à Nantes, d’autres à Chartres.