Nous revenons chaque année dans le petit cimetière de La Carneille situé à l'écart du bruit à l'orée de la campagne
Avec ses tombes gardiennes du temps passé
Sous l'ombre des cypres qui s'élèvent droits vers les cieux.
A travers les allées recouvertes de petits graviers et bordée de buis
Chaque tombe garde le secret des vies passée où les noms de familles nous ramène au présent.
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas, quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
A la mémoire de madame Jules Deshayes.
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le Soleil
Le Soleil qui leur dit
"Prenez, prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit"
Famille Lange.
"Prenez, si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dis
Ça noircit le blanc de l'œil
Et puis ça enlaidit"
"Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie"
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
À chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là-haut, dans le ciel
La lune veille sur eux*
*
Textes de Joseph Kosma et de Jacques Andre Marie Prevert, chantés par les fréres Jacques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire